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Astreintes médicales en période estivale

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Les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) peuvent vous aider à trouver un médecin pendant les vacances

Vous êtes en vacances? Votre docteur, votre infirmier ou votre kiné est en congés d’été? L’équipe du CPTS propose des solutions pour les besoins de chacun et des infirmières qualifiées au bout du fil.

TOUS LES PROFESSIONNELS INVITÉS À REJOINDRE LA CPTS

« Il s’agit d’un mode d’organisation qui permet aux professionnels de santé de se regrouper sur un même territoire, autour d’un projet médical et médico-social commun, souligne le docteur Pierre Gras, président de l’établissement sanitaire et social CPTS VEM. Nos premières actions ont été dirigées en avril 2020 sur le dépistage COVID, la mise à disposition aux soignants et acteurs du médico-social (ambulanciers, aides ménagères) du matériel de protection, puis la vaccination jusqu’à fin mars 2022, faisant intervenir plus de 200 soignants ». Ces opérations étant en corrélation avec les hôpitaux et cliniques du secteur.

« Dans le même temps des groupes des différents corps de métier ont œuvré sur la prise en charge des patients sans médecin traitant, sur l’accès aux spécialistes, sur la prise en charge pluridisciplinaire des diabétiques et des personnes âgées. Notre projet de santé a été déposé en octobre 2021 et validé par les autorités de tutelle au premier trimestre 2022. Un ingénieur qualité a été recruté dès le dépôt des statuts », détaillent les responsables de la structure.

Aujourd’hui, l’équipe de Maria Péres et Pierre Gras compte plus de 50% des 600 soignants (toutes professions confondues) de la communauté d’agglomération, avec de nouvelles adhésions au quotidien: « Actuellement, notre action prioritaire estivale jusqu’au 31 août est de faire face à l’affluence, de mettre à disposition des créneaux quotidiens de rendez-vous chez les médecins généralistes pour les patients sans médecin traitant ou en vacances, mais aussi pour des rendez-vous avec des infirmières, sages-femmes, kinés, orthoptistes, orthophoniste, orthoptiste, diététicienne… Nous présentons une alternative complémentaire aux urgences du centre hospitalier intercommunal, à la maison médicale de garde… »

CRENEAUX QUOTIDIENS SUR TOUTE L'AGGLO

Les médecins et soignants volontaires sont rémunérés en astreinte. Deux infirmières réalisent le secrétariat et reçoivent les appels du lundi au vendredi de 9 à 12 heures et de 15 à 17 heures.

« Chantal et Nadège savent faire une approche, elles sont formées à comprendre la pathologie, le besoin et à diriger le patient vers le professionnel adéquat », précise le docteur Gras. Elles diffusent les demandes de consultations ou de recherche de médecin traitant.

Les patients se déplacent à leurs cabinets respectifs, sur le territoire de l’agglomération.

« Dès le mois de septembre, nous continuerons notre action sur l’accès au médecin traitant. Il s’agira aussi de faciliter l’accès aux soins non programmés: médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, sages-femmes… Le troisième axe sera consacré au parcours pluri-professionnel autour de la personne âgée et du patient diabétique. La prévention est prévue avec la participation au dépistage des cancers, à la mise en garde contre les addictions. Nous cherchons aussi à développer la qualité et la pertinence des soins, accompagner les professionnels de santé sur le territoire. Enfin, la mission de santé publique: la gestion d’une crise sanitaire ».

Un numéro de téléphone unique: 06.59.70.40.56.
Et un mail: contact.cptsvem@gmail.com

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Photo J. J..

"UNE ALTERNATIVE POUR DESENGORGER LES URGENCES"

Piqué au fond de l’oreille par un insecte alors qu’il faisait la sieste sous un arbre, Joël se plaint d’une vive douleur: « La salle d’attente des urgences de l’hôpital était pleine, je n’ai pas voulu attendre, tous les médecins sont débordés. Je ne savais pas comment faire car je suis en vacances au camping et je ne connais personne ici ». Heureusement, la CPTS VEM apporte le remède.

« L’établissement sanitaire et social a pour vocation d’améliorer les parcours des patients sur le territoire via une communication accrue auprès des pharmaciens et une uniformisation des ressources présentes, confie le docteur Pierre Gras. Nous voulons proposer des solutions car la situation devient très compliquée ici, d’autant que la population triple en juillet et août ».

« Le numerus clausus des études médicales a été mis en place par un décret de 1980 et il y avait alors 7.124 étudiants en médecine, leur nombre a chuté à 3.500 en 1993 pour remonter à partir de 2003 à 5.000. Pour la rentrée, 10.600 étudiants seront admis en deuxième année de médecine. Et d’autres facteurs sont à prendre en compte comme la désaffection pour le métier de médecin de famille tel qu’exercé jusqu’alors, et la préférence en exercice partagé en maison de santé ou le salariat, la féminisation qui a dépassé 50%, avec des amplitudes de travail moins importantes que nous comprenons », explique l’expert.

« Sur notre territoire de 112.000 habitants, il y a pour l’instant 115généralistes. Mais 48% d’entre eux ont plus de 60 ans. Près de 10% de la population de l’agglomération n’a pas de médecin traitant. L’action de la CPTS est donc une alternative essentielle pour éviter d’engorger les urgences du centre hospitalier intercommunal ».

 

J.J. jjoris@nicematin.fr  Publié le 30/07/2022 à 11:00, mis à jour le 29/07/2022 à 23:37

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